Cette intervention consiste en l’ablation de la vésicule biliaire.
C’est le foie qui produit la bile, servant à la digestion des aliments.

Cette bile passe ensuite dans la voie biliaire principale (ou canal cholédoque) pour finalement être évacuée dans le duodénum, partie haute du tube digestif.

La vésicule biliaire est une sorte de petite poche, située sous le foie, contenant de la bile. Elle se rattache à la voie biliaire principale par le canal cystique.

Elle peut contenir des calculs, du fait de la sédimentation de la bile.

Ces calculs peuvent être à l’origine de troubles tels que :
  • Une douleur, généralement au milieu ou à droite de l’abdomen, souvent régressive. On l’appelle colique hépatique. Lorsque ces douleurs sont accompagnées d’une fièvre, il peut s’agir d’une infection de la vésicule biliaire. Cela devient une urgence. On parle de cholécystite.
  • Une jaunisse lorsque un ou plusieurs calculs passent par le canal cystique pour être dans la voie biliaire principale, l’obstruant alors. On parle de migration lithiasique. Cela peut ou non s’accompagner d’une fièvre, on parle alors d’angiocholite.
  • Une pancréatite. Il s’agit d’une inflammation du pancréas. Cela peut se produite lorsqu’un calcul ayant migré dans la voie biliaire principale migre ensuite dans le tube digestif en inflammant le pancréas au passage.

Lorsque les calculs vésiculaires sont à l’origine de l’un ou plusieurs de ces troubles, il est indispensable de réaliser l’ablation de la vésicule, appelée cholécystectomie.
Lorsque ces calculs sont asymptomatiques (c’est-à-dire qu’ils ne donnent pas de douleurs ou de manifestation), il n’est pas utile dans la plupart des cas d’enlever la vésicule.

Comment se déroule l’intervention ?

On le réalise le plus souvent par coelioscopie (avec des petits trous), au nombre de 4 avec un 5ème tout petit pour contrôler la voie biliaire principale.
L’intervention se fait le plus souvent en ambulatoire : entrée et sortie le jour même de l’intervention.

Quelles sont les complications éventuelles ?
  • Une plaie de la voie biliaire principale ou d’un canal accessoire, rare (moins de 1% des cas).
  • Un saignement.
  • Une conversion en laparotomie : ouverture plus large de l’abdomen.
  • Une plaie d’un organe abdominal (ex : intestin).